Le 7 janvier nos amis, nos camarades de Charlie Hebdo ont été assassinés. Nous n’oublions pas, non plus, que si les dessinateurs de Charlie étaient les cibles de cette exécution, plusieurs personnes, de simples citoyens, des salariés, des policiers, ont payé de leur vie les actes criminels des meurtriers.

Après cette tragédie, de nouveaux évènements dramatiques ont eu lieu à Montrouge et à la Porte de Vincennes. Une policière municipale a été tuée, puis quatre personnes ont été assassinées lors d’une prise d’otage à caractère antisémite.

Ensemble nous avons marché contre la barbarie. Nous ne pouvons ignorer qu’il nous faudra répondre aussi aux périls qui nous menacent et aux fractures que ces actes indignes peuvent susciter. Depuis, des lieux de culte musulman ont été la cible d’attaques violentes et injustifiables.

Nous savons que ces événements ont des racines précises entrainant des conséquences politiques dans notre société. Des racines bien sûr parce qu’il faudra bien, le moment de deuil passé, s’attaquer à la question des responsabilités.

Si la mort de nos amis a un sens, c’est aussi parce qu’ils étaient porteurs des valeurs de liberté, mais aussi d’égalité et de fraternité, des valeurs trop souvent mises à mal dans une société qui souffre des inégalités, qui est au bord de la rupture, et où les jeunes ont peur de l’avenir.

Pour être à la hauteur de la situation, nous devons faire face ensemble à la barbarie, au racisme et aux défis d’une société qui dresse les êtres humains les uns contre les autres.