Chauffage urbain : à quand la fin du scandale ?
En décembre dernier, le Tribunal Administratif de Cergy, saisi par notre groupe politique et le collectif CDCC, nous a donné raison. Il a décidé d’annuler le protocole d’accord de 2011 et ses avenants contractés entre la ville et la société de chauffage SDCC-Suez. Le Tribunal demande aussi à la ville de résilier le contrat datant de 1965 et de lancer un nouvel appel d’offre ouvert à la concurrence. Ce jugement constitue un désaveu absolu pour le maire et sa majorité municipale.
S‘appuyant sur son interprétation du jugement, la municipalité affirme que la chaudière biomasse n’est pas remise en cause et que les travaux peuvent être poursuivis. On peut penser que l’actuel délégataire aura un avantage avec cet investissement de 6,5 millions d’€ et qu’il sera difficile à d’autres opérateurs de postuler au marché avec la nécessité de racheter la chaufferie.
Les Clichois ont payé 40% de trop pendant plus de trente ans. Pourtant, le maire a constamment signé tous les avenants au contrat en toute connaissance de cause. Pourquoi ? Les baisses de 20% consenties par la SDCC sur la consommation au moyen du protocole ont été compensées par des augmentations diverses sur d’autres postes budgétaires supportées par les utilisateurs du chauffage urbain et les contribuables. L’action du maire et de sa majorité municipale démontre qu’ils feront tout pour ne pas traiter ce problème. Le scandale du chauffage urbain de Clichy va donc se poursuivre.
Marie-Claude FOURNIER, conseillère municipale EELV
Aïssa TERCHI, conseiller municipal PG-FDG