La Ville a signé un protocole d’accord avec la société de chauffage urbain SDCC-Suez en décembre 2011. Le maire y a été poussé par une pétition de 2000 signatures initiée par le collectif de défense des usagers du chauffage urbain de Clichy (CDCC). Ils dénonçaient des trop-perçus de plus de 40% pendant plus de vingt-cinq ans : un préjudice global pour les Clichois d’environ 100 millions d’Euros.
Aujourd’hui, l’analyse des comptes 2012 du délégataire démontre que les trois principales promesses n’ont pas été tenues :
- 1 : la baisse de 20% n’est pas appliquée. Dans les faits, elle variera de 12 à 15% selon les années.
- 2 : l’équité entre les utilisateurs n’est pas garantie. Pour un logement comparable, la différence de prix peut aller jusqu’à 525 Euros par an.
- 3 : la nouvelle chaudière biomasse permettant la baisse supplémentaire de 10% est retardée de plus d’un an. La SDCC n’a pas déposé sa demande d’enquête publique environnementale.
La réalité montre donc que ce protocole privilégie l’intérêt de la SDCC-Suez qui reste la seule gagnante de l’accord. Ce type de protocole, pour être valide, doit être équilibré. Or nous constatons qu’il n’en est rien, donc il devient caduc. Notre groupe politique est le seul qui ait refusé de le voter au Conseil Municipal. Nous avons fait un recours au Tribunal Administratif contre ce protocole, comme le collectif CDCC. Nul doute que le tribunal nous donnera raison et annulera cette délibération. Question légitime à se poser : pourquoi le maire n’a-t-il pas défendu l’intérêt des Clichois ?